Léon – Pocket Théâtre

Cultiver son désir

Il aimerait un métier où il va à la rencontre des personnes, où il se sent utile, où il se sentirait libre de son organisation de ses mouvements. Il a besoin d’être en mouvement en permanence, le mouvement apporte de l’oxygène, vital pour son cerveau. Léon est porteur de message, il est devenu facteur.

Léon est un personnage touchant qui vit son rêve d’enfant : être facteur. Ce rêve, qui peut être qualifié de simpliste, peut être la clé du bonheur. Atteindre ses rêves appartient au domaine du surréaliste pourtant Léon décide d’aimer la réalité. Enfants et adultes rêvent d’avenir heureux, Léon, lui vie son bonheur. Il a réussi là. Léon a décidé de son avenir. Par sa volonté il voit sa vie de manière positive, il l’accepte telle qu’elle est, avec les plus et les moins. Car il se peut qu’un rêve ne se réalise pas exactement de la même manière dont il a été réfléchit.

Parfois la vie lui impose des choix.

Léon s’aperçoit que le métier de facteur c’est aussi remplir des formulaires et qu’il doit rendre des comptes. Il en prend note et avance. Une petite marge de manœuvre s’offre à lui, grâce à elle, il redéfinit sa liberté. A travers cet espace qui lui est propre il dessine ses envies, ses actions. Dans son métier de facteur, il ne peut pas prendre du temps pour aider les personnes qu’ils rencontrent. Pourtant grâce à sa liberté organisationnelle, il contourne le problème et par un accord de confidentialité il apporte son aide.

Sur cette scène Léon adresse une question : Que fait-on de nos rêve d’enfants ?

Thierry Combe a compris comment manipuler sa réalité. Petit, il voulait devenir ce facteur, il est devenu comédien et metteur en scène. A sa façon il porte des messages et va aux devants des autres. Par cette pièce il démontre l’importance de se réaliser. Comprenant tous les tenants et aboutissants des rêves, les objectifs se définissent par la détermination de chacun. Un individu a besoin de cadre pour se construire, la norme est la conséquence du cadre. En tant qu’individu, personne ne se limite au cadre. On se ressemble pour vivre ensemble, il a ce besoin d’appartenance, de se retrouver dans une altérité. Et il a y a le besoin d’affirmer son individualité, nos choix diffèrent autant que nos aspirations. Il y a un cadre et des nuances de couleurs, de formes, d’idées. Chacun s’approprie son interprétation.

PILLON Gwenaëlle